Les Saints
Un saint, ou une sainte, du latin sanctus qui signifie "vénéré", est un être humain qui a renoncé à tout bien et à tout confort, pour se dévouer en faveur de la communauté, suivant les enseignements de Dieu, afin de mériter une place à ses cotés.
Représentation du Saint-Esprit
Les saints au sens strict sont ceux qui sont parvenus à la béatitude éternelle, contemplent Dieu au Ciel (Paradis) et interviennent en faveur des êtres humains ici-bas, notamment par leurs miracles.
L'ascension au titre de saint
Congrégation de Saints et d'Archanges aux Cieux - Albrecht Dürer
Cet être humain qui aura eu une vie exemplaire et qui sera élevé au rang de "saint", le sera inévitablement à titre posthume. Il n'y a donc jamais eu de "saint" vivant! Parmi les défunts, étaient réputés saints et vénérés comme tels, les martyrs (du grec "témoin") et les apôtres choisis par le Christ. D'autres saints, comme certains ascètes (esprits cherchant à tendre vers une perfection, par une forme de renoncement ou d'abnégation), seront vénérés plus tard. Ainsi, dès les premiers temps du christianisme, tous les fidèles sont appelés à la sainteté et peuvent être dignes de vénération posthume, aussi bien hommes que femmes, les philosophes comme les simples d’esprit, quelle que soit leur condition sociale, esclave ou aristocrate. De plus, ce n’est pas, jusqu’à l’invention de la procédure de canonisation au XIIIe siècle, la hiérarchie qui décide de la sainteté, mais la vox populi (voix du peuple) . Celle-ci se base sur la pureté du saint, et la recherche d’un absolu à travers la foi. Cette recherche d’absolu peut conduire jusqu’au martyre, jusqu’à mourir ou endurer des tortures pour ne pas abandonner sa foi ; le martyre est, jusqu’à notre époque, un moyen privilégié d’accéder à la sainteté.
Petit à petit, la notion de saint s'est élargie, et de nombreuses personnalités locales dans l'Église primitive et parmi les populations nouvellement christianisées ont acquis la réputation de sainteté. Aujourd'hui, la reconnaissance officielle du statut de saint passe par l'inscription dans le calendrier de l'Église appelé « martyrologe ». De nos jour, la popularité du saint est une condition indispensable à sa canonisation.
Cependant, tous les saints qui n'ont pas forcément été officiellement reconnus ici-bas comme tels, sont fêtés ensemble le jour de la Toussaint, qui est célébrée le 1er novembre. Cette fête signifie qu'au-delà du nombre restreint de personnes canonisées, c'est-à-dire dont on affirme sans ambigüité la sainteté et auxquels un culte peut être adressé, de nombreux croyants ont atteint l'idéal chrétien : la communion avec Dieu. Les saints inscrits au martyrologe romain sont ceux pour lesquels l'Église catholique déclare être sûre qu'ils sont au Paradis. Ils peuvent donc faire l'objet d'un culte public.
Attributs des saints
Saint Martin
Les saints sont représentés portant une auréole, ou encore halo ou aura, symbolisée par une lueur jaune, dorée ou argentée, placée autour de la tête indiquant la sainteté. A l’origine l’auréole est un cercle ou un disque parfait centré sur le visage ou la tête, à la pré-Renaissance, il devient un disque planant au-dessus de la tête. Il est alors représenté par les primitifs italiens en perspective afin de donner une réalité palpable à un concept ou convention de représentation du caractère sacré. Puis suivant les vicissitudes de l'histoire artistique, l’auréole devient un halo lumineux, une flamme, une étoile.
Cependant, l'auréole aurait une origine plus utile que mythologique. En effet, elle devait servir tout simplement de "parapluie" aux statues exposées à l'extérieur des sanctuaires, qui subissaient les assauts répétés des intempéries, de l'érosion et des fientes d'oiseaux. Les premières auréoles, en bois ou en cuivre, avaient la forme de grandes assiettes circulaires, mais elles conféraient aux saints qu'elles protégeaient, un port de tête si majestueux que les peintres et les sculpteurs de bas-reliefs les ont intégrées dans leurs oeuvres. Les historiens situent au VIIème siècle l'adoption généralisée de l'auréole.
Les saints dans les marches folkloriques
Statue de Saint Roch de Châtelet
L'origine des marches remonte au Moyen Âge sous forme de processions dédiées à la Fête-Dieu et ensuite dédiées à un saint qui s'est dévoué en faveur de la communauté. Bon nombre de marches sont ainsi placées, par exemple, sous le patronage de St Roch (Châtelet, Thuin, Ham-sur-Heure, Acoz) qui se serait « sacrifié » en faveur des populations lors des épidémies de peste du 17ème siècle.
Dans cette rubrique
Découvrez l'histoire des saints qui protègent et veillent sur les villes et villages, pour lesquels les processions et les marches folkloriques sont organisées en leur honneur.
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