De mai à octobre dans tout l'Entre Sambre et Meuse, qui se situe dans les provinces de Namur et du Hainaut, se déroulent les marches folkloriques
Il ne se passe pas un week-end sans que dans une ville, un village, une entité, un lieu dit...des passionnés en uniformes dit du 1er et/ou du 2ème Empire, ne se rassemblent en pelotons, régiments, compagnies... pour former une marche folklorique et défiler dans les rues dans de somptueuses tenues au son des fifres et tambours, durant tout un week-end, sous le patronage d'un Saint ou d'une Sainte, qui se serait « sacrifié(e) » en faveur du peuple.
Afin d'être complètes et de respecter la tradition, les tenues dans les marches folkloriques comportent un minimum d'équipement, tel que des armes à feu (fusils, pistolets, tromblons, canons) et d'autres armes de panoplies (sabre-briquets, épées, haches, masse d'arme, lances...)
Dans cette rubrique, vous apprendrez d'où proviennent les armes uilisées dans les marches folkloriques. Mais avant tout, il faut savoir que les armes à feu dans les marches folkloriques, utilisant de la poudre noire, sont des armes à canon lisse! Si le canon des armes était rayé, elles devraient être soumises à l’autorisation de la police (détention d’arme) .
Les fusils, pistolets, tromblons et canons des marches folkloriques sont considérés comme des armes de panoplie. Ces armes sont donc libres de détention mais la vente n'est autorisée qu'aux personnes qui ont plus de 18 ans. Les autres armes de panoplie (sabres, épées, haches, masse d'arme...) sont en vente libre peut importe l'âge.
Origines des armes dans les marches folkloriques
L'origine des marches remonte au Moyen Âge sous forme de processions dédiées à la Fête-Dieu et ensuite dédiées à un saint qui s'est dévoué en faveur de la communauté.
Ces processions étaient accompagnées d'une escorte militaire dont le but était de rehausser l'éclat et de préserver les pèlerins contre les bandes de malfrats qui rôdaient à cette époque. Ces compagnies spéciales d'archers et d'arbalétriers que l'on appelait « serments » sont les ancêtres des marcheurs.
Au début du XVI ième siècle avec l'apparition des armes à feu, ce sont des arquebusiers qui rendaient les honneurs en exécutant des salves. A cette époque, on voit la création de milices urbaines qui, comme les serments, escortaient les cérémonies civiles et religieuses, celles-ci ne revêtaient alors aucun caractère folklorique.
De nos jours, les armes telles que les sabres, haches, masses d'armes... servent à présenter les armes, présenter les honneurs aux officiers et aux autorités (autorités communales, monuments religieux, reliques...) et à commander les salves exécutées à l'aide des armes à feu telles que les fusils, tromblons, pistolets et canons.
Dans cette rubrique
Découvrez les armes utilisées dans nos marches folkloriques.
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