Le Sabre-briquet
Le sabre-briquet est le sabre d'infanterie utilisé dans l'infanterie napoléonienne. Ce sabre à lame courte (lame de 59 cm, longueur totale de 75 cm), en acier et forgée d'une seule pièce, équipe les sous-officiers et les soldats de la Garde impériale.
Sabre-briquet
Le nom de « sabre briquet » a été donné par la cavalerie à l'arme de ce type que portent certains soldats de l'infanterie. Il revêt une connotation quelque peu moqueuse, voire hautaine ; sa petite taille et la forme de sa garde rappellent en effet les briquets qu'utilisaient les soldats en campagne pour allumer le feu. Puis, en 1806, cette désignation devient officielle.
Utilisation des sabres-briquets dans les marches folkloriques
Le sabre-briquet équipe les sous-officiers du 1er Empire qui, si ceux-ci ne portent pas d'autres armes, s'en servent tout comme les officiers, pour présenter les armes et les honneurs. Les sapeurs du 1er Empire, dans les marches folkloriques, peuvent porter un sabre-briquet généralement plus large ou un large sabre. Les soldats sont équipé d'un sabre-briquet en bois peint qui sert uniquement de décoration.
Par contre, le sabre-briquet ne fait pas partie de la panoplie des tenues du 2ème Empire.
Le sabre-briquet du 1er Empire (1804-1815)
Pour le combat au corps à corps, le fantassin des armées Impériales dispose de diverses armes blanches, parmi lesquelles la baïonnette, placée à l'extrémité du canon du fusil modèle 1777 corrigé An IX, et le sabre-briquet court d'infanterie.
Arme très populaire dans la troupe, le sabre-briquet court équipe les sous-officiers, les caporaux et les soldats des troupes d'élite - dont la Garde Impériale. Bien qu'il soit surtout employé à des fins pratiques et utilitaires plutôt que guerrières, c'est une arme efficace, dont les coups de pointe sont dangereux et dont les coups de taille peuvent occasionner de graves blessures.
Comme les grenadiers et les chasseurs à pied, les artilleurs de la Garde portent le sabre briquet, qu'ils emploient le plus souvent pour élaguer la végétation au moment où ils mettent leurs pièces en batterie.
Cette arme, d'une longueur de 75 cm avec une lame de 59 cm, possède une monture formée d'un seul tenant et comporte une poignée cannelée et un fourreau en cuir noir, avec une garniture inférieure à bouterolle faite de laiton. Deux versions de cette arme sont réalisées : celle de l'An IX, avec une garde à angle droit ; celle de l'An XI, avec une garde arrondie.
Pour que le sabre-briquet soit porté, le fourreau se range dans un baudrier porté en baudouillère du coté gauche et se croise sur l'habit avec la courroie porte-giberne, mise par dessus.
Différence entre épée, sabre et sabre-briquet
L'épée possède un double tranchant alors que le sabre n'en possède qu'un. Le sabre-briquet se distingue des autres sabres uniquement sur le fait que la forme de sa garde rappelle les briquets qu'utilisaient les soldats en campagne pour allumer le feu.
Terminologie
* Bouterolle : garniture métallique couvrant l'extrémité inférieure du fourreau.
* Soie : extrémité rétrécie de la lame.
* Quillon : partie de la garde qui prolonge vers l'arrière la branche principale de la garde.
* Fusée : Pièce que la main saisit.
* Calotte : Partie supérieure de la monture recouvrant la fusée et recevant le bouton de rivure.