Les guêtres

Les guêtres sont des pièces en cuir, simili ou tissu, servant à protéger les jambes contre la boue et la saleté lors de la marche dans des terrains difficiles.

 

Le mot guêtre dérive des termes guet et reguest qui se transformèrent en guestre puis en guêtre. A l'origine, les fantassins ont remarqué l'utilité des guêtres lors des guerres de succession en Espagne et imitèrent en cela les coutumes basques. 

La guêtre se compose d'une jambe, d'un gousset arrondi par devant, chacun en deux pièces assemblées par des coutures piquées et d'un sous pied en vache ou en toile. Elle se ferme sur le dehors de la jambe au moyen de boutons.

Les guêtres sous le 1er Empire

Au début de l'Empire, les guêtres longues montaient encore au dessus du genou et s'attachaient au premier et au second bouton de la culotte pour qu'elles restent en place. Elles étaient accompagnées d'une jarretière de même étoffe qui s'arrêtait au moyen d'une boucle en cuivre afin de serrer le mollet.

Les guêtres longues emprisonnaient le genou et coupaient la circulation du sang dans les cuisses des fantassins. De là est venue la mode et la nécessité du pas ordinaire et de la marche à jarret tendu. Cependant, avant la suppression des guêtres longues, les troupes avaient d'elles-même cessées de porter la jarretière.

Caporal d'Artillerie à pied du 1er Empire            

    Guêtres longues

Les guêtres noires étaient en drap de laine et avaient 22 boutons de cuivre jaune. Quant aux guêtres blanches elles étaient en toile avec 22 boutons recouverts d'étoffe blanche. (Le nombre de boutons variait selon la taille du soldat).

Une circulaire de l'an quatorze (1805-1806) accepta que les guêtres blanches cessent d'être reconnues au nombre des effets de petit équipement et à partir de 1812, les guêtres ont changé dans toute l'infanterie française. L'infanterie porta des guêtres courtes ou demi-guêtres, hormis la garde impériale qui continua de porter de longues guêtres blanches pour la grande tenue.

Les guêtres dans les marches folkloriques

Dans les marches folkloriques, les guêtres des uniformes du 1er Empire, sont montantes jusqu'aux genoux, et souvent en simili-cuir (ou cuir). Cependant, elles peuvent être également en tissu. Celles des uniformes du 2ème Empire qui en comportent (tels que les zouaves), sont montantes à mi-mollet, et presque exclusivement en simili-cuir (ou cuir). En ce qui concerne la couleur, elles sont généralement soit blanches unies, soit noires unies; mais il existe pour certaines compagnies, des guêtres de plusieurs couleurs (mi-blanche et mi-brune, noire avec une bande brune sur le haut de la guêtre...).

    Marche St Roch de Châtelet (2005)  

       Guêtres montantes aux genoux (1er Empire)               Guêtres montantes à mi-mollet (2ème Empire)

Sources:

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