Le Bonnet de police est un couvre-chef militaire en drap à deux pointes, sans bords et sans visière porté lors du travail, en repos et ou en campement.
Batterie de la Compagnie des Artilleurs de Châtelet coiffée d'un bonnet de police
Le premier bonnet de police apparu chez les cavaliers Scythes il y a plus de 2000 ans. En France, il est issu des premières coiffures portées par les Dragons au début du 18ème siècle. Il était confectionnés avec les économies de coupe de l'habillement neuf et les meilleurs morceaux des débris du vieil habillement. Il en conserve la dénomination de "à la dragonne" jusque sous la Restauration, vers 1830. Les bonnets apparaissent très tôt également dans les vieilles Troupes de Marine puisqu'ils figurent sur les gravures du 18ème siècle. Par la suite, le bonnet de police évolue rapidement vers le képi.
Le bonnet de police sous le 1er Empire
Le bonnet de police était déja en usage sous Louis XVI sous forme de "pokalem" (Règlement du 1er octobre 1786). Il était orné sur le devant, d'une plaque en drap, au milieu de laquelle étaient cousus, pour les grenadiers une grenade, pour les chasseurs un cor, et pour les fusiliers une fleur-de-lis, le tout de la couleur tranchante de l'uniforme, et des mêmes hauteurs et dimensions que les grenades, cors et fleurs-de-lis des retroussis ; cette plaque et le tour du bonnet seulement, étaient garnis d'un liseré de la couleur tranchante. Le haut était garni d'une frange de drap de la couleur distinctive et le tour pouvait se rabattre pour couvrir les oreilles du soldat dans les temps froids et pluvieux, et s'attachait sous le menton par des crochets et agrafes. Un bonnet analogue à celui-ci fut prescrit en 1812, mais ne réussit pas à remplacer le bonnet à la "dragonne" usité généralement depuis 1791.
Le bonnet de police sous le 2ème Empire
En 1822, le bonnet de police à la dragonne céda sa place au bonnet de police dit "porte-feuille". On substitua l’apparence à la réalité, c’est-à-dire que le bonnet de police fut confectionné suivant sa forme apparente quand la flamme était rabattue. Cette flamme n’exista plus et fut simulée par des passepoils. Il y eu donc au-dessus du bandeau, du côté droit, deux autres passepoils descendant obliquement des angles du bonnet se perdant sous le bandeau.
En 1843, le bonnet de police "porte-feuille" disparu et fut remplacé par le bonnet de police à visière, encore en usage sous le nom de képi.
Les bonnets de police dans les marches folkloriques
Les deux types de bonnets de police les plus couramment utilisés dans les marches folkloriques sont de type "à la dragonne" et de type "porte-feuille":
Le bonnet de police à la dragonne
Bonnet de police du 3rgt des Grenadiers suisses
Le bonnet à la dragonne est composé d’une flamme formée de quatre morceaux de drap en longue pointe, assemblée par des coutures, avec une houppe ou un gland au bout. Sur le pourtour est cousue une bande de drap qui se retrousse en formant un bandeau d’où sort la flamme. Les coutures de la flamme, le bord du bandeau et sa couture de derrière, sont ornés de cordonnets ou de passepoils. En avant, est placé sur le bandeau, un attribut qui est ordinairement celui des retroussis de l’habit. Sa flamme retombe habituellement à droite. La pointe est logée en dedans du bandeau en faisant sortir le gland sur le côté ou, le plus généralement, par devant, au-dessus de l’attribut.
Le bonnet de police porte-feuille
Bonnet de police d'officier
Le bonnet de police porte-feuille est en basane recouverte de drap, suivant sa forme apparente quand la flamme est rabattue. Cette flamme n’existant plus est simulée par des passepoils. On voit donc au-dessus du bandeau, du côté droit, deux autres passepoils descendant obliquement des angles du bonnet et se perdant sous le bandeau.
Sources: