Les officiers sont titulaires d'un grade, chargés de commander une unité.
Officiers de la marche St roch de Châtelet Officiers de la marche Ste Rolende d'Acoz
La place des officiers dans les marches folkloriques
Dans les marches, certains officiers ont une place bien précise (le tambour-major devant la batterie, le porte-drapeau avec sa garde, l'officier au canon avec les canonniers...) et d'autres n'ont pas de places "fixe" (le capitaine, le colonel...) afin de surveiller l'ensemble d'une compagnie ou même parfois de la marche (Les colonels, généraux, majors...).
Devoirs des officiers
Chaque officier s'engage personnellement vis-à-vis du folklore, du patrimoine de son terroir et de sa compagnie, de maintenir les traditions d'organiser, gérer, et veiller au maintien de la dignité.
Concrêtement, chaque officier doit:
- Casser son verre pour officialiser sa place.
- Aider à l'organisation de la marche et des activités annexes à la marche, tout au long de l'année.
- Faire respecter l'ordre, la discipline et veiller au bon déroulement de la marche durant le weekend des festivités.
- Organiser les rangs.
- Veiller à la bonne conduite des marcheurs de la compagnie au niveau de l'uniforme, lors des salves et des cérémonies solennelles, dans les rangs...
- Commander les salves.
- Représenter sa compagnie au comité de la marche et auprès des autorités communales.
- Présenter les honneurs aux autres officiers qu'il croise et aux autorités (autorités communales, monuments religieux, reliques...)
Généralement, les femmes qui font partie d'une compagnie sont considérées comme des "officiers" (cantinières, infirmières, vivandières ou porte-chapeaux). Les obligations qui leurs sont imposées sont identiques à celles des hommes, excepté l'aspect qui consiste à faire respecter l'ordre (organiser les rangs, commander les salves,...). Cependant, elles ont d'autres obligations attribuées à leur fonction: la cantinière doit vendre de la goutte, la vivandière vendre des souvenirs, l'infirmière soigner les blessures légères et la porte-chapeau, porter le chapeau du tambour-major ou du sergent-sapeur, lorsque celui-ci, ne le met pas.
Accéder au grade d'officier
De nombreux corps d'office sont constitués suivant des degrés d'ancienneté au sein de la Compagnie. D'autres comités mettent les places d'officiers aux enchères et favorisent ainsi les plus offrants (ce qui est notemment le cas dans certaines compagnies de gerpinnes et souvent le cas pour les cantinières).
Présenter les honneurs
Honneurs qui consistent dans les témoignages publics d'une politesse hiérarchique, et s'exprime par les salutations sous la forme d'un mouvement de sabre.
Lorsqu'un officier à l'arrêt assiste au défilé d'une compagnie il doit se tenir au "garde à vous" et présenter son sabre (c-à-d l'incliner à +/- 90°, la main au niveau du torse) jusqu'à ce que la compagnie au complet soit passée. Mais, au moment où un officier de la compagnie qui défile, passe à la hauteur de celui-ci, il doit baisser son sabre du côté droit pour le tenir dans l'alignement de son bras, sans toucher sa jambe. Les honneurs sont réciproques, lorsqu'un officier présentent ses honneurs à un autre officier, même si celui-ci se trouve dans la compagnie qui défile, il est tenu de "présenter les honneurs" en retour.
Les honneurs se présentent également lorsqu'un officier défile devant les autorités, que ce soit les autorités communales, les monuments religieux, les reliques, les tribunes d'honneur...
Les femmes, qui ne sont pas armées, saluent en portant la main droite à hauteur de la tempe, doigts tendus et joints, paume visible, dans l'axe du bras, lui-même presque à l'horizontale. Les porte-drapeaux qui ont les mains occupées à tenir l'étendard, présentent les honneur en inclinant le drapeau à l'horizontal. Les tambours-majors quant à eux, interrompent leur mouvement de bras (qui donnait la cadence) et inclinnent leur canne comme s'il sagissait d'un sabre, pour ensuite reprendre leur fonction première.
REMARQUE: les honneurs se présentent toujours du côté droit, même si l'officier (ou l'autorité) à saluer, se tient à gauche. C'est une erreur que de pointer son sabre vers la gauche!
Tenue des officiers
Les officiers arborent des tenues ornées de galons dorés, ceux-ci vont du pantalon au couvre-chef. Les officiers ont pour "armemement" un sabre qu'ils rangent dans un fourreau accroché à leur ceinture (même le sergent sapeur qui tient principalement une hache, le tambour-major qui tient principalement une canne et le porte-drapeau qui tient le drapeau en sont pourvu!). C'est à l'aide de ce sabre que les officiers présentent les armes, font les honneurs et commandent les salves.
Il y a cependant des différences entre les tenues des officiers du 1er Empire et celles du 2ème Empire.
- Les officiers du 1er Empire portent leur ceinturon sous la veste alors que les officiers du 2ème Empire portent leur ceinturon par dessus la veste.
- Les tenues des officiers du 1er Empire comportent toujours une paire de guêtres montante au niveau du genou, un hausse-col (pièce métallique décorée portée au cou), une ceinture dorée avec un sabre et un couvre-chef (un shako, bonnet à poils ou bicorne galonné) avec un plumet blanc ou tricolore, des épaulettes dorées et une veste qui se termine en queue de pie.
Les tenues des officiers du 2ème Empire comportent une veste ne se terminant pas en queue de pie, hormis celles du tambour-major et des sapeurs; une paire d'épaulettes dorées, une fourragère dorée, une ceinture dorée avec un sabre et un couvre-chef (le plus souvent un képi galonné) avec un plumet blanc ou tricolore. Elles ne comportent pas de paire de guêtres.
Compagnie des Artilleurs de Châtelet (1er Empire) Compagnie de Biesme (2ème Empire)
Remarque: Une compagnie de marcheurs à pied peu intégrer un ou plusieurs officier(s) à cheval, des "majors montés". Traditionnellement, ce sont eux qui commandent les décharges, et plus particulièrement lors du bataillon carré où, ils disposent de l'espace nécessaire pour permettre aux chevaux de galoper lors des commandements.
Major monté des Artilleurs de châtelet Majors montés de Gerpinnes
(1er Empire) (2ème Empire)
Hiérarchie des grades sous le 1er Empire
Voici la hiérarchie des grades, qui n'était d'ailleurs pas un grade mais une distinction, en commençant par le plus élevé:
Maréchal de France ou Maréchal d'Empire (on trouve les deux appellations)
Général en chef commandant une armée (c'est un général de division)
Général de division (lieutenant général à la Restauration et aux Cents-jours)
Général de brigade (maréchal de camp à la Restauration et aux Cents-jours)
Adjudant-commandant
Colonel
Colonel en second (ce grade n'exista qu'en 1809)
Major
Chef de bataillon et Chef d'escadrons
Capitaine (en 1er ou en 2e et même en 3e dans l'artillerie)
Capitaine quartier maître
Lieutenant (en 1er ou en 2e et même en 3e dans l'artillerie)
Sous lieutenant
Adjudant sous officier
Sergent chef (artillerie, infanterie)
Maréchal des logis chef (cavalerie, train)
Sergent (artillerie, infanterie)
Maréchal des logis (cavalerie, train)
Caporal fourrier
Caporal (artillerie, infanterie)
brigadier (cavalerie, train)
Appointé
Carabinier (infanterie légère), grenadier (ligne), voltigeur (légère et ligne)
Chasseur (infanterie légère), fusilier (ligne)
Tambour
Enfant de troupe
Sources: