Chaque compagnie à un drapeau qui l'identifie. Celui-ci est porté par un officier généralement accompagné d'une escorte, dont on dit qu'elle "marche sous le drapeau".
Garde au drapeau de la compagnie des Artilleurs de la marche St-Roch de Châtelet
Place de la garde au drapeau dans les marches folkloriques
Généralement, la garde au drapeau est placée derrière la batterie, ou derrière le major monté lorsque la compagnie en compte un.
Historique des drapeaux
Bien avant l'ère chrétienne, en Chine, le drapeau avait pour fonction de symboliser l'autorité publique et le ralliement : chaque commandant d'unité possédait une bannière différente dont la grandeur variait avec l'importance de la troupe commandée. On le retrouve ensuite chez les Grecs et les Romains. Dans la Chanson de Roland (1080), le nom d'oriflamme apparaît pour la première fois, signifiant « petite flamme », bannière, de couleur rouge. Au Moyen Âge, seul subsistera le port d'étendards pour la reconnaissance des troupes, les unités se ralliant à l'enseigne du chef sous les ordres duquel elles combattent. Jusqu'à la Révolution, chaque régiment, bataillon ou escadron avait son drapeau de couleurs, de dessin, de forme et de dimensions différentes. Après la bataille de Fleurus, en 1690, où les bataillons français avaient tiré sur des régiments d'infanterie française dont ils n'avaient pas identifié les couleurs, tous les drapeaux reçurent comme signe distinctif commun une écharpe blanche nouée au sommet de la hampe à l'usage du roi : le blanc a été, de 1638 à 1790, la couleur du drapeau royal et du pavillon de la Marine. Après 1789, l'emblème national devient un enjeu politique de premier ordre. En 1789, La Fayette fait mettre du blanc à la cocarde bleue et rouge de la garde nationale de Paris. Les drapeaux de l'armée de terre dès 1791, comme ceux de la garde nationale à partir de 1789, portent les trois couleurs, mais de diverses façons fantaisistes selon l'usage de l'époque.
Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre (voir la peinture de David). Ils portait le nom d'aigles, par référence à celles imitées de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.
Le dessin à bandes verticales des pavillons est adopté pour les drapeaux de l'armée de terre en 1812, avec inscriptions dorées sur le blanc.
Outre les couleurs tricolores, le drapeau que possèdent les unités porte sur une face, en lettres brodées le nom de l'unité et le numéro du régiment, et sur l'autre face, au revers, les noms de batailles au cours desquelles le corps s'est distingué.
La Garde du Drapeau sous le 1er Empire
La garde du drapeau de chaque bataillon, composée des huit caporaux-fourriers des compagnies de fusiliers, était placée à la gauche de la seconde section du quatrième peloton. Le premier rang de cette garde était composé du sergent-major, qui portait le drapeau, et de deux caporaux-fourriers, placés l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. Les deux autres rangs étaient formés chacun de trois caporaux-fourriers.
Les caporaux-fourriers portèrent, ainsi que les sous-officiers placés derrière les chefs de peloton et les sous-officiers de serre-file, l'arme dans le bras droit. Le second rang de la garde du drapeau était formé, de préférence, par les trois caporaux-fourriers qui avaient le plus de régularité et de perfection, tant pour la position sous les armes, que pour la marche.
Le colonel, et en son absence le commandant du régiment, choisissait dans chaque bataillon, le sergent-major qui devait porter le drapeau. Il était de la plus haute importance, que ce sergent-major soit exercé avec le plus grand soin à la précision du pas, tant pour la longueur que pour la cadence, et à se prolonger sans varier, sur une direction donnée.
Sources: