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Le havresac

Le havresac est un sac à dos dans lequel un fantassin transporte ses vêtements de rechange et ses maigres effets personnels.

Havresac

Havresac

Le mot havresac dérive du mot habben (avoir) suivi du mot sac, ce qui signifie donc "sac où l’homme enferme son avoir".
Le havre-sac renferme quatre compartiments: celui du fond et celui du devant sont séparés par une toile écrue, Le troisième compartiment qui est situé sur le côté, est une espèce de sac destiné au linge sale et enfin, la patelette contient une poche qui fait le quatrième compartiment.

Le havresac sous le 1er Empire

Sous l’ancien régime le havresac, s’inspirant des milices étrangères, était en coutil (toile) et fut remplacé par des sacs en peaux de chiens ou de chèvres garnies de leurs poils, utilisées pour leur imperméabilité. Ce modèle se portait en carnassière, mais le changement de système de tactique, qui donna naissance à la compression des rangs de l’infanterie nécessita de remplacé l'ancien modèle par un modèle de havresac fait en peau de vache. Neuf, il pèsait un peu plus d’un kilogramme, dont témoigne le manuel d’infanterie de 1807.

Le corps du havresac est garni d’une doublure, il est partagé par une cloison, un anneau en buffle y est attaché au même feutre que les bretelles, dont l’autre extrémité s’ajuste avec des olives fixées par un collier. De plus il se ferme au moyen d’oreillons, de contre sanglons et de boucles étamées nommées punaises. Sur le havresac, le soldat portait la capote dans son étui, au moyen de courroies latérales et de courroies longues, ses flancs se nomment joues et son prolongement s’appelle palette. Les sangles en "buffle" étaient durcies et blanchient par les soldats qui enduisaient d'un mélange de blanc d'Espagne (aussi appelé blanc de Meudon), mélangé à de l'œuf, notamment. Les sangles du dessus servaient à attacher la capote roulée sur le havresac. Des boutons de bois servent pour un réglage éventuel de la longueur des sangles.

En campagne, ces courroies de charge supportaient le pain et la gamelle. Le havresac devait également contenir les effets de petits équipements, petits ustensiles et autres effets d’uniforme, le soldat appelant cela son butin. Le règlement en vigueur voulait aussi que le havresac soit habituellement fait à l’avance, pour être prêt en cas d’alerte.
C’était avec le sac au dos que l’infanterie montait la garde mais en temps de paix et en garnison, ce mode était plus théâtral que sérieux, et les sacs contenaient plus de foin que d’effets en service.

Le havresac sous le 2ème Empire

Havresac modèle 1844

Havresac modèle 1844

Sous le 2ème Empire, le havresac utilisé, notamment pour l'infanterie était le modèle 1844 en peau de veau à poil noir, avec poils en dehors. Il était doublé en toile de lin écrue avec la bordure en veau noircie. Grande pattelette recouvrant le dessus du sac dans toute sa largeur et descendant jusqu’au bord inférieur de devant, avec encoignures emboîtant le haut des flancs. Il se fermait au moyen de trois contre-sanglons en buffle blanc. Les contre-sanglons des bords, étaient en outre retenus dans des passants en buffle, cousus au bas et sur le bord de la face postérieure.

Sous la grande pattelette, une poche était formée par sa doublure en toile, dont l’ouverture était verticale et bordée en veau ; elle se fermait par deux lanières.

Sur le sac, 4 passants en buffle pour les deux petites courroies de capote, également en buffle, avec boucles et une grande courroie dite de charge enveloppait le sac et la capote.

Le havresac dans les marches folkloriques

Ce sont généralement les sapeurs du 1er Empire qui portent un havresac et plus rarement, les soldats de certaines compagnies lors des marches folkloriques . La tenue du 2ème Empire en est généralement dépouvue. De plus, le havresac est uniquement décoratif  et en matière synthétique.

Composition du havresac 1er Empire

3 chemises
1 col noir et deux rabats
2 paires de chaussettes de fil ou de coton
1 paire de guêtres grises
1 paire de guêtres noires
2 paires de souliers
1 sac de toile
2 cocardes; dont une au schako
2 mouchoirs de poche
2 serre-têtes
1 peigne à décrasser
1 martinet
- Brosses pour cuivre, habit et souliers
1 patience
- Des curettes et un astic
1 trousse garnie

Objets que le soldat porte sur sa personne
1 pompon
1 couvre shako
1 petit bidon ou bouteille clissées
1 alène
1 tire-bouchon
1 livret de compte

Sources:

Les épaulettes dans les marches folkloriques

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