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Le Fusil

Le fusil est un type d'arme à feu pourvu d'un canon long et d'une crosse d'épaule. Les fusils utilisés dans nos marches folkloriques sont dit "fusils à percussion", c'est-à-dire fusil dans lequel l'inflammation de la poudre est provoquée par le choc d'un percuteur sur une capsule de fulminate.

Le fusil des marches folkloriques

Fusil de marche folklorique

À l'origine, le terme fusil désignait une petite pièce de métal destinée à produire des étincelles en frappant une pierre de silex, utilisée pour déclencher le tir en mettant le feu aux poudres des arquebuses. Au fil du temps, le terme finit par désigner l'arme tout entière.

Utilisation des fusils dans les marches folkloriques

Les fusils sont utilisés par les soldats, dans nos marches folkloriques, pour tirer des salves en honneur aux reliques et aux personnalités du jour.

Salve

Le fusils se portent en bandouillère, ou sur l'épaule, lorsque les marcheurs forment les rangs dans une compagnie en marche, et en "présentez arme" lorsque la compagnie présente ses honneurs (Lord des cérémonies solennelles, en passant devant une autorité...). Les directives pour tenir un fusil sont données par les officiers en temps voulu.

Ste Rolende 2009 St Roch Châtelet 2007

                               Fusil sur l'épaule droite                                                         Fusil en bandouillère

Modèles de fusils dans les marches folkloriques

Il existe une incroyable variété de fusils mais, dans les marches folkloriques, les préférences vont toujours à ces modèles archaïques qu'on charge par la gueule et qu'on bourre à l'aide d'une baguette. Quelques marcheurs se contentent d'un fusil de chasse, d'une carabine ou même d'un fusil de guerre transformé, mais le vrai marcheur n'hésite pas à faire fabriquer un fusil de modèle ancien.

Les fusils utilisés en marches sont des répliques de fusils adoptés entre le 1er Empire et le 2ème Empire.

Remarque: Le canon du fusil à poudre noire doit être lisse, car si le canon est rayé, il doit être soumis à l’autorisation de la police (détention d’arme) .

Le fusil du 1er Empire (1804-1815)

Le fusil standard utilisé à l'époque de Napoléon 1er est de modèle "An IX". C'est un fusil dont la mise à feu de la poudre est produite par un silex heurtant une pièce de métal appelée batterie.

    Fusil modèle An IX   Platine à silex

                                  Fusil modèle "An iX"                                                                    Platine à silex

Pendant presque deux siècles, le fusil à silex fut l'arme de base de l'infanterie. Ce n'est qu'à partir de 1830 qu'il est remplacé par le fusil à capsule de fulminate.

Le fusil du 2ème Empire (1852-1870)

Après l'utilisation du fusil à platine à percussion du début du 2ème Empire, le fusil le plus performant standard utilisé à l'époque de Napoléon III

est de modèle "1866", plus couramment appelé le "Chassepot", du nom de son inventeur. C'est la première arme réglementaire de l'armée française à utiliser le chargement par la culasse, et non plus par la gueule. Il permet donc le tir et surtout le rechargement couché, ainsi qu'une cadence de tir accrue. Il projette également des balles, non plus de grenaille, et le canon est rayé.

Chassepot

Fusil modèle "Chassepot"

Chassepot  Cartouche Chassepot

   Chargement par la culasse            Cartouche Chassepot

Fonctionnement d'une platine à percussion

platine-percussionSur les armes à percussion, la nouveauté, par rapport aux armes à silex,  se situe au niveau du bassinet (la lumière, qui est le trou qui conduit la poudre dans le canon)! Celle-ci est remplacée par une petite cheminée sur laquelle se pose une capsule qui contient du fulminate de mercure ( Hg(CNO)2 ). La propriété de ce mélange né de la chimie, est d'exploser non seulement en présence d'une flamme mais aussi sous le choc. Le choc est produit par le chien qui cette fois agit comme un marteau, plus comme "frottement".

La flamme de l'explosion est envoyée vers la charge principale du canon via la cheminée qui enflamme la poudre. L'avantage non négligeable est que la pluie n'est plus un obstacle. En outre sans amorce, l'arme chargée reste sûre.

AmorcesLa poudre à canon a d'abord été utilisée comme amorce, mais elle ne s'allumait pas si elle était mouillée et n'était pas d'usage facile. C'est pourquoi les militaires l'ont remplacé par des produits chimiques protégés dans une capsule métallique étanche, qu'on appellera naturellement « amorce ». C'est le dangereux fulminate de mercure qui a été le plus utilisé jusqu'au milieu du XXe siècle.

Outre qu'il est toxique et libère dans l'air des vapeurs toxiques de mercure à l'explosion, il est instable et assez sensible à l'eau, aux chocs ou à l'électricité statique.

Le fulminate est depuis quelques décennies peu à peu remplacé par d'autres produits plus stables et non corrosifs (Styphnate de plomb ou azoture de plomb (PbN6) par exemple), le nitrate de baryum remplacant le chlorate de potassium. Ces amorces sont moins toxiques que les anciennes, mais non anodines. La fabrication des amorces, bien que soumise depuis longtemps à des principes de sécurité renforcée a donné lieu à de nombreux accidents, généralement suite à des erreurs humaines ou malveillances.

Chargement du fusil

Respecter le dosage de poudre noire : 10 g pour un fusil (un "Kodak équivaut à 33g). Si le dosage est excessif, la poudre ne brûle pas complètement et les grains non consummés sont projetés intacte, ce qui est dangereux et du gaspillage. De plus, si l'on force la dose, le canon de l'arme risque d'exploser et le recul est d'autant plus important.

  tireur qui charhe son fusil  

 

Entretien d'un fusil à poudre noire

 

Sources: