La giberne

La giberne est un petit coffre servant à contenir les cartouches, la boîte à tournevis et les objets nécessaires à l’entretien de l’armement. Elle se porte généralement au moyen d’une banderole.

Giberne

Giberne

La giberne sous le 1er Empire

La giberne en usage sous l'Empire est celle décrite par le règlement du 4 brumaire an X (26 octobre 1801), intitulé : "Etat des dimensions et Prix des Effets confectionnés de toute nature dont les troupes doivent se pourvoir sur leurs masses". La giberne était la pièce essentielle de l’équipement du soldat. C’est elle qui contenait tout ce qui était nécessaire à l’usage du fusil, arme par excellence des soldats! L’importance de cette pièce d’équipement était telle qu’il était défendu à tout militaire faisant partie d’un poste de quitter sa giberne. L’arrêté du 17 frimaire an XI réglait la durée de la giberne à vingt ans. Le poids de la giberne de soldat, garnie de deux paquets de cartouches, de ses accessoires et du tournevis, et accompagnée de sa banderole et du fourreau de sa baïonnette, était de deux kilos 550 grammes. Elle servait également à suspendre le bonnet de police.

Les officiers qui faisaient assez peu usage d'armes à feu les utilisaient souvent autant comme vide-poche que comme réserves de cartouches. De nombreux modèles parfois assez peu conformes au règlement ont été utilisés sous l'Empire.

La giberne sous le 2ème Empire

Les règlements de 1845 (Soult) ont modifiés certaines mesures pour des équipements devenus trop lourd et trop encombrants, comme les banderols et la giberne, pour s'adapter au climat lors de l'Expédition de l'Algérie notamment. Ce sera dès lors, le ceinturon de buffle soutenu par des bretelles, qui portera la giberne, le porte-épée et le porte-baïonnette.

Composition d'une giberne

La giberne, telle qu'elle se composait à l'époque, se compose d’un coffret en bois blanc enfermé dans une boîte en cuir formée de diverses pièces : elle supporte les passants et s'accompagne d’une martingale (patte en buffle fixée par un de ses bouts à la boîte de la giberne, l’autre extrémité en est percée d’une boutonnière qui s’attache à l’habit) ; sa patelette ferme au moyen d’un contre-sanglon et d’une boucle ; elle est accompagnée d’un recouvrement en basane, ou sous-patelette, qui est une double garantie des cartouches ; ses bords apparents sont renforcés d’une bordure. Il est attaché à la pièce postérieure une traverse où s’introduisent les contre-sanglons destinés à s’attacher aux “punaises”, ou demi-boucles.

Coffret en bois

Coffret en bois

Le devant de la boîte en cuir porte la bourse où sont contenues les pierres et la pièce grasse ; cette bourse ferme à bouton. On tient brillants les côtés, ou petites pièces de la giberne et sa patelette, par le cirage.

La giberne dans les marches folkloriques

La giberne utilisée dans nos marches folkloriques fait presque exclusivement partie des uniformes du 1er Empire! Elle est généralement faite en cuir noir, ou simili-cuir, mais ne comporte plus que très rarement de coffret en bois, elle fait plus office de "poche" supplémentaire. Elle est décorée sur le devant, d'un aigle, de canons, d'un cor, d'une grenade ou encore d'un N rappelant les symboles de Napoléon Ier. 

La giberne se porte toujours du côté gauche et par dessus le baudrier du sabre-briquet.

Sources: