Le Tambour

Le tambour — du persan tambûr — est un instrument de musique à percussion constitué d'un fût sur lequel sont tendues deux peaux provennant soit, de veaux mort-nés ou de chèvres "mal-venues", soit de peaux synthétiques ( confection des peaux sur www.gougnies.be), frappées de baguettes prévues à cet effet. La vibration ainsi obtenue est amplifiée par le fût qui fait office de caisse de résonance modifiée par un timbre en boyau naturel ou synthétique.

Tambour de marche folklorique

Tambour de marche folklorique

Les différents types de cercles

Tous les tambours de marches folkloriques sont constitués de la même manière mais peuvent esthétiquement différer sur un point, le cercle. Il en existe 4 types: le type "noir-jaune-rouge en ligne"; le type "noir-jaune-rouge en triangle"; le type "bois naturel" et le type "empire", c'est-à-dire bleu.

                         Types noir-jaune-rouge Type naturel Type empire

                              Types noir-jaune-rouge                 Type naturel          Type empire  

Place du tambour dans la batterie

Les tambours qui composent une batterie ont pour but de rythmer la mélodie du fifre. Ils servent principalement à marquer le pas des soldats d'une compagnie.

Historique

Le tambour existe dans la plupart des cultures. Les premières traces de l'existence de cet instrument remontent à 6 000 ans av. J.-C. Les tambours accordés sont l'invention des Égyptiens. On a en retrouvé des fragments dans des tombeaux datant du XIe siècle av. J.-C. En Chine, ils sont apparus au IIe siècle av. J.-C. Les tambours revêtent un caractère officiel, cérémonial, sacré ou symbolique. Dans certains pays d'Afrique, ils symbolisent et protègent la royauté tribale et sont souvent placés dans des lieux sacrés. Dans toute l'Asie centrale, en Sibérie, et dans certaines tribus indigènes d'Amérique du Nord, les tambours sur cadre peu profonds, à une ou deux membranes, sont utilisés comme objets rituels.

Le tambour est souvent utilisé comme moyen de communication. Dès de XVIe siècle, les batteries, composées de roulements de caisse claire servaient autrefois à communiquer certaines instructions aux régiments d'infanterie européens. C'est au son du tambour, aussi, que l'on « faisait annonce » dans les rues et sur les places, au Moyen Âge. C'est au cours du 1er Empire que la pratique du tambour s'est développée, notamment grâce aux grenadiers de la garde qui brillaient en la manière de battre, encore très employée lors des cérémonies officielles.

Cependant, le modèle et le type de cercles "noir-jaune-rouge en triangle" utilisé dans les marches folkloriques, sont un héritage de notre armée belge du XIXème siècle. Comme le montrent ces peintures:

    Les Régiments d'Infanterie de Ligne 1830-1853    Grenadiers belges 1854

          Les Régiments d'Infanterie de Ligne 1830-1853                                 Grenadiers belges 1854

Les coups:

Les noms des coups sont désignés par onomatopée, c'est-à-dire qu'ils sont retranscrits phonétiquement par rapport au son que l'on entend.

Le roulement (dit "papa-maman"): deux coups de la main droite "papa", suivis de deux coups de la main gauche "maman". En donnant ces coups de plus en plus vite, à la suite l'un de l'autre, on arrrive au son roulé, que l'on appel roulement.

Le fla: frappe légèrement décalée des deux baguettes. Pour faire un fla de la main droite, la baguette de la main droite (D) touchera le tambour un rien de temps avant la baguette de la main gauche (G) dans un mouvement directionnel de la gauche vers la droite. Pour faire un fla de la main gauche, c'est le même principe mais en sens inverse (GD).

Le flafla: frappes enchaînées d'un fla de la main droite et d'un fla de la main gauche (et inversément). GD DG  ou  DG GD.

Le pa et le ta: le pa est un coup de baguette de la main gauche (G) et le ta est un coup de la main droite (D). Ils diffèrents du fla par le fait que pour faire un fla, il faut donner un mouvement directionnel. hors, pour un pata (G-D) se fait sans balancement.

Le ra: roulement de 5 coups (pour les partitions de marches folkloriques) qui s'obtient en faisant "flapatatapa" de plus en plus rapidement.

Le tra: raplus long.

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Apprentissage:  

Pour apprendre à jouer du tambour de marches folkloriques, il n'est pas nécessaire de savoir lire une partition musicale. D'autant qu'il n'en existe aucune et que la majorité des tambouris n'en n'ont pas la faculté.

Pour apprendre à jouer du tambour, comme du fifre, dans les marches folkloriques, il y a trois voies possibles. La première, et la plus classiques, est de trouver un professeur de tambour, c'est-à-dire un joueur de tambour confirmé (tambouri) qui est prêt à donner des cours à un élève, bénévolement dans la majorité des cas. Cependant, certains peuvent demander une rémunération à chaque leçons, ce qui est mal vu. La deuxième est d'intégrer une "école" de tambours et fifres ou un professeur enseigne à plusieurs élèves à la fois (une école à d'ailleurs ouvert au Centre d’Education et de Formation en Alternance, sur le site du Gibet de Thuin et les cours se donnent tous les dimanches). La troisième, et la plus difficile, est d'apprendre à jouer par soi-meme (autodidacte).

L'entretien:

L'élément principal à entrenir est le fût car c'est l'élément qui se salit le plus.

Sources: