Saint Pierre

Saint Pierre (Galilée, 10 - Rome, 65), Simon, fils de Jonas, aussi appelé Kepha (en araméen) ou Simon-Pierre, est honoré le 29 juin. Il est un disciple de Jésus de Nazareth et membre du groupe des Apôtres, parmi lesquels il semble avoir tenu une position privilégiée.

Saint Pierre

Saint Pierre

Dans la tradition du catholicisme romain, il est le premier évêque de Rome et fonde ainsi la primauté pontificale dont l'actuel pape est le 266e successeur. Le nom de Pierre est le surnom traditionnel d'un personnage qui s'appelle probablement Simon et a reçu de Jésus de Nazareth l'appellation symbolique de Kepha, qui signifie « pierre », « roc » ou « rocher » en araméen. Ce terme se traduit par Petros en grec puis Petrus en latin et enfin Pierre en français.

La vie de Saint Pierre

Le Saint Apôtre Pierre se nommait Simon avant son apostolat. Juif de naissance, il naquit en Galilée, dans la petite ville méconnue de Bethsaïde, d’un père nommé Jonas, de la maison de Simon. Son frère était le Saint Apôtre André, le Premier-Appelé. Saint Pierre épousa la fille d’Aristobule, le frère du Saint Apôtre Barnabé, dont il eut deux enfants, un fils et une fille. Homme simple et sans instruction, il craignait Dieu, accomplissait tous Ses commandements, et se tenait devant Lui sans faille dans tous ses actes. Il était pêcheur de son état, et vivait dans la pauvreté, gagnant de ses mains la nourriture nécessaire pour sa femme, ses enfants, sa belle-mère, et son vieux père. Toutefois, avec son frère André, il décide de suivre Jésus (Mt 4. 18) qu'il accueillera dans sa maison de Capharnaüm. Il recevra de lui le nom de « Képha » (Jn 1. 42 ; Mc 3. 16).

Pierre a assisté et participé à plusieurs miracles ou évènements majeurs de la vie du Christ, comme la Marche sur les eaux (Mt 14. 28-31), la Transfiguration, l'arrestation de Jésus, son procès, puis sa Passion. Décrit dans les Évangiles comme enthousiaste, emporté, mais parfois hésitant et faillible, il abandonne Jésus pendant la Passion malgré l'assurance qu'il avait manifestée auparavant : « Si tous viennent à tomber, moi je ne tomberai pas » ((Mc 14. 29). Il a regretté amèrement ce reniement : « Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait. » (Mc 14. 72). À l'annonce par Marie de Magdala que le tombeau de Jésus avait été trouvé vide, il fut le premier à y entrer, Jean lui ayant laissé la préséance (Jn 20. 5s ; Jn 21. 7). Par la suite, il bénéficia avant les douze d'une apparition du Christ ressuscité (1Co 15. 5).  Lors de la dernière apparition du Christ à ses disciples, il est réhabilité par Jésus suite à sa négation et re-instauré dans la mission d'être un des pasteurs de l'Église.

Les Actes des Apôtres le montrent comme un des principaux dirigeants de la communauté chrétienne. Après la Pentecôte, c'est lui qui prend la parole et commence la prédication du message chrétien. Lors du concile de Jérusalem, il prend position en faveur de l'admission des païens dans l'Église sans leur imposer les prescriptions mosaïques telles que la circoncision. Ainsi, nombre d'entre-eux se convertissent alors et Saint Pierre en vient même à baptiser le centurion Corneille. Après avoir annoncé aux frères l’apparition du Seigneur, il partit pour Antioche, visitant les Eglises et rencontrant de nouveau Saint Paul. Puis, il se rendit en Sicile par la mer, demeura quelque temps à Tavromeni chez Pancratios son disciple, homme versé dans les Ecritures, y catéchisa et baptisa un certain Maxime qu’il ordonna évêque et partit pour Rome. A Rome, il prêcha jour après jour dans les maisons et dans les assemblées, un seul Dieu, le Père tout-puissant, un seul Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu, vrai Dieu de vrai Dieu, et un seul Esprit Saint vivifiant. Il attira de nombreuses personnes à la foi au Christ et les libéra par le saint baptême du leurre païen.

Voyant cela, Simon le Mage fut incapable de se taire et de cacher son animosité envers l’Apôtre, considérant la prédication de ce dernier comme une honte qui venait ternir sa gloire. Il se mit à s’opposer ouvertement à l’enseignement de la vérité, contredisant Saint Pierre sans vergogne par ses paroles et par ses actes au centre même de la ville. Il faisait apparaître aux yeux du peuple des fantômes illusoires qui le précédaient et le suivaient partout, disant qu’il s’agissait là des âmes des morts, ou de ressuscités qui l’adoraient comme un dieu. Par l’artifice de ses illusions, il faisait marcher droit ou sautiller des boiteux. Mais tout ceci n’était qu’illusion. Pierre invocat Dieu et réssuscita un défunt pour prouver la grandeur de Dieu et détrôner l'imposteur. Le peuple injuria Simon, et le chassa avec son chien de la ville à grands cris. Honteux et déshonoré, Simon ne réapparut plus à Rome pendant une année entière, et n’y revint que lorsque Néron succéda à Claude. Néron était un empereur méchant, comme en témoignèrent les gens méchants qui l’entouraient. Il aima beaucoup Simon et fit de lui son ami ».

Cependant, à son retour, Simon voulu de nouveau berner le peuple, mais Pierre déjoua, encore une fois, son plan. Malheureusement, cela se passa mal pour Simon qui perdit la vie! En apprenant la mort honteuse de son ami, l’empereur Néron s’irrita fortement contre Pierre et voulut le tuer. Toutefois, le courroux du souverain ne put aboutir immédiatement, comme le rapporte Saint Syméon Métaphraste, mais seulement quelques années plus tard. Après la mort de Simon, Saint Pierre ne resta pas longtemps à Rome. Il fit beaucoup de baptêmes, affermit l’Eglise et répandit la parole de Dieu. C’est en Bretagne qu’un ange lui rendit visite pour lui dire : « Pierre, ton départ de cette vie s’approche, il convient que tu partes pour Rome où tu supporteras la mort sur la croix, et recevras du Seigneur Jésus-Christ ta juste rétribution ».

Durant la douzième année du règne de Néron, il revint de nouveau à Rome. Il se trouvait que l’empereur Néron avait alors parmi ses concubines deux très belles femmes qu’il préférait à toutes les autres. Ces deux femmes devinrent croyantes et décidèrent de mener une vie chaste, refusant désormais d’obéir aux désirs lubriques de l’empereur. Ce dernier, qui vivait dans la convoitise sans jamais pouvoir s’en rassasier, s’irrita contre l’Eglise du Christ et surtout contre l’Apôtre Pierre, qu’il jugeait responsable de la conversion de ses concubines. Se souvenant de la mort de son ami Simon, il fit rechercher Pierre pour le tuer.

Saint Syméon Métaphraste rapporte que non seulement Pierre fut arrêté, mais également une multitude de fidèles, et parmi eux Hérodion et Olympas, que le tyran condamna à être décapités. Pierre, quant à lui, fut condamné à la crucifixion. Les soldats s’emparèrent donc des condamnés pour les conduire sur les lieux du supplice. Ils laissèrent toutefois partir Clément, qui était parent de l’empereur. Ils tuèrent par le glaive Hérodion, Olympas, et beaucoup d’autres fidèles. Pierre, quant à lui, demanda à ses bourreaux d’être crucifié la tête en bas, afin d’honorer le Seigneur en inclinant sa tête sous Ses pieds.

Le culte de Saint Pierre

Statue de Saint Pierre de Vitrival

Statue de Saint Pierre de Vitrival

Le 22 février, la Tradition fête le premier siège épiscopal de Pierre. C'est dans cette ville du Moyen-Orient, à cette époque troisième grande ville de l’empire romain après Rome et Alexandrie, que Pierre ouvre son apostolat vers les gentils. La Tradition y voit aussi le lien intrinsèque qu'il y a entre les Églises latines et orientales. La fête de la chaire de saint Pierre est très ancienne, étant attestée avec certitude à Rome au IVe siècle. Pour autant, ce n'est qu'au XVIe siècle que la « titularisation » du siège est effectuée, avec l'apparition de la deuxième fête en l'honneur du siège pétrinien.

Le 18 janvier, la tradition fête le siège romain du pontife : cette fête, qui semble d'origine gallicane, est adoptée dans le calendrier romain tardivement : elle est fixée par le Pape Paul V en 1557. C'est à cette époque que la fête de février est attribuée au siège d'Antioche. Après la réforme du calendrier qui a suivi le concile Vatican II, les deux fêtes ont été réunies au 22 février.

Le 1er août dans l'Église catholique et le 16 janvier dans l'Église Orthodoxe sous le vocable « Chaînes de Saint Pierre ». Cette fête rappelle l'épisode raconté dans les Actes des Apôtres au chapitre 12 (Ac 12. *) : Alors que Pierre est dans une prison de Jérusalem, un ange vient le délivrer et faire tomber ses liens. Il peut alors, croyant avoir rêvé, revenir chez ses amis, à leur grande surprise.

Le 18 novembre, les deux grandes basiliques romaines, consacrés à Pierre et Paul sont fêtées ensemble : C'est encore une fois l'occasion pour l'Église d'unir ses deux apôtres.

Saint Pierre est invoqué contre:

Les maux de jambes et des pieds, et plus particulièrement les cors et les durillons.

Le patronat de Saint Pierre

Saint Pierre est le saint patron des corps de métier suivants :

  • Maçons
  • Plâtriers
  • Tailleurs de Pierres
  • Marins-pêcheurs
  • Serruriers
  • Poissonniers

Saint Pierre est également le gardien des clés du Paradis.

Les reliques de Saint Pierre

Reliquaire contenant une part importante des reliques de saint Pierre. Basilique Saint-Pierre.

Reliquaire contenant une part importante des reliques de saint Pierre. Basilique Saint-Pierre.

La tradition localise la tombe de Pierre sur l'emplacement d'une nécropole située au nord du Circus Vaticanus, dont elle était séparée par une route secondaire : la via Cornelia. L'empereur Constantin y fit édifier une première basilique (occupant le site de l'édifice actuel) et dont l'abside fut construite autour de l'emplacement de la tombe, cela malgré les difficultés considérables du terrain, à flanc de colline, obligeant à d’énormes travaux de terrassement, et bien qu'il ait fallu modifier un cimetière.  Les fouilles qui ont été effectuées au XXe siècle dans les Grottes du Vatican, ont mis en évidence, au-dessous de l'autel et à la verticale exacte du sommet de la coupole, un monument cultuel au-dessus d’une tombe, trouvée vide, du premier siècle (tombe thêta). Ce mémorial, qui serait le « trophée de Gaïus », est inclus dans un monument d'époque constantinienne.  Sur l'un des murs de soutien (mur rouge) a été incisé un graffito dont subsistent les quatre caractères grecs ΠΕΤR, c’est-à-dire les quatre premières lettres du nom de Pierre, et au-dessous EN(I), ce qui serait, selon Margherita Guarducci, la forme abréviative de εν εστι, mot à mot « dedans est ». Jérôme Carcopino, qui défendait l'hypothèse d'un transfert temporaire des reliques lors de la persécution de Valérien, lisait au contraire EN(Δ), ενδει « il manque ».

Une cachette aménagée sur un mur perpendiculaire (mur G) contenait les ossements d'un individu de sexe masculin âgé de soixante à soixante-dix ans, mais qui ne permettent pas de tirer de conclusion.

Les attributs de Saint Pierre

Le crucifiement de Saint-Pierre (Masutti) , église de Dieulivol

Le crucifiement de Saint-Pierre (Masutti) , église de Dieulivol

En peinture, l'une des premières figuration de Pierre est une icône du VIe siècle. Au cours des siècles le personnage reste un thème classique d'inspiration. Les épisodes évangéliques sont représentés mais on rencontre aussi couramment des scènes issues des textes apocryphes, telles son crucifiement la tête en bas. Dans toute la chrétienté, les statues et les peintures représentant saint Pierre sont innombrables : il est traditionnellement montré comme un homme de forte stature, à la chevelure abondante, portant la barbe. Il peut être figuré debout, siégeant sur un trône, tirant des filets de pêche ou même pleurant, et souvent tenant en mains les clefs du paradis avec parfois un coq à ses pieds.

Dictons à propos de Saint Pierre

  • "Pluie de Saint-Jean noie les noisettes, mais beau temps de Saint-Pierre les rachète."
  • "Quand Saint Pierre laisse de la pluie à la Saint Martial, Saint Martial donne des essaims autant qu'il en faut"
  • "Saint-Pierre et Paul pluvieux, Est pour trente jours dangereux."
  • "S’il pleut le jour de la Saint Pierre, le grain bientôt enchérira, s’il vente c’est signe de guerre, s’il fait beau tout réussira."
  • "À la Saint-Pierre, coq chantant est présage de mauvais temps."
  • "À la Saint Pierre, les fraises à terre."
  • "Si Saint-Jean rate son averse, celle de Saint-Pierre ne sera pas volée."
  • "De Saint-Jean à Saint-Pierre, la semaine du haricot."
  • "Saint-Jean doit une averse s'il ne la paie, la paie Saint-Pierre."

Pluie de Saint-Jean noie les noisettes, mais beau temps de Saint-Pierre les rachète.


Source : Les dictons du jour - Ephéméride des Saints - Page 4 sur un total de 8 pages. - citationPluie de Saint-Jean noie les noisettes, mais beau temps de Saint-Pierre les rachète.

Pluie de Saint-Jean noie les noisettes, mais beau temps de Saint-Pierre les rachète.


Source : Les dictons du jour - Ephéméride des Saints - Page 4 sur un total de 8 pages. - citationluie de Saint-Jean noie les noisettes, mais beau temps de Saint-Pierre les rachète.


Source : Les dictons du jour - Ephéméride des Saints - Page 4 sur un total de 8 pages. - citation

Sources:

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