Parade aux drapeaux

Cérémonie solennelle durant laquelle, les drapeaux des compagnies d'une marche folkloriques, s'avancent en position centrale, afin de recevoir les honneurs, pendant que les tambours et les fifres jouent "au drapeau". 

Historique

A l'image des enseignes des armées romaines, Napoléon fit placer une aigle de bronze doré au sommet de la hampe des drapeaux de ses régiments. La distribution de ces aigles donna lieu à une grande cérémonie au Champ-de-Mars, le 5 décembre 1804, trois jours après le Sacre, cérémonie pendant laquelle le nouvel Empereur fit prêter serment à son armée

La Distribution des Aigles"La Distribution des Aigles" par David en 1810

La Distribution est une reprise des coutumes des légions impériales romaines. L'Empereur Napoléon Ier, remet ici le nouveau drapeau qui porte le symbole de l'empire aux chefs de ses armées. Cette remise des drapeaux est accompagnée d'un serment de fidélité des chefs à l'Empereur. Cette œuvre est assez dynamique, en particulier la droite de la composition. Cette partie, en forme pyramidale, s'oppose avec la partie gauche, beaucoup plus tranquille. Napoléon est moins mis en valeur que dans Le Sacre car les aigles le surplombent. En dépit de cette organisation spatiale, la lumière favorise très largement Napoléon.

Déroulement de la parade aux drapeaux

Dès l'instant où le tambour-major annonce l'ordonnance "au drapeau", les compagnies, dont principalement les porte-drapeaux, présentent les armes.

Dès cet instant, la parade peut prendre plusieurs formes:

- Les tambours restent fixe pour jouer pendant que les drapeaux se rassemblent au centre d'un carré formé par les compagnies.

- Les tambours font le tour des compagnies et embarquent les drapeaux derrière eux. Ils font le tour des compagnies une ou deux fois avant que chaque drapeau ne quitte la formation pour réintégrer sa compagnie en passant devant.

- Les tambours restent fixe et des officiers de la marche (ou l'Empereur lui même) font le tour des compagnies pour rendre les honneurs aux drapeaux.

Historique des drapeaux

Oriflamme Bien avant l'ère chrétienne, en Chine, le drapeau avait pour fonction de symboliser l'autorité publique et le ralliement : chaque commandant d'unité possédait une bannière différente dont la grandeur variait avec l'importance de la troupe commandée. On le retrouve ensuite chez les Grecs et les Romains. Dans la Chanson de Roland (1080), le nom d'oriflamme apparaît pour la première fois, signifiant « petite flamme », bannière, de couleur rouge. Au Moyen Âge, seul subsistera le port d'étendards pour la reconnaissance des troupes, les unités se ralliant à l'enseigne du chef sous les ordres duquel elles combattent. Jusqu'à la Révolution, chaque régiment, bataillon ou escadron avait son drapeau de couleurs, de dessin, de forme et de dimensions différentes. Après la bataille de Fleurus, en 1690, où les bataillons français avaient tiré sur des régiments d'infanterie française dont ils n'avaient pas identifié les couleurs, tous les drapeaux reçurent comme signe distinctif commun une écharpe blanche nouée au sommet de la hampe à l'usage du roi : le blanc a été, de 1638 à 1790, la couleur du drapeau royal et du pavillon de la Marine. Après 1789, l'emblème national devient un enjeu politique de premier ordre. En 1789, La Fayette fait mettre du blanc à la cocarde bleue et rouge de la garde nationale de Paris. Les drapeaux de l'armée de terre dès 1791, comme ceux de la garde nationale à partir de 1789, portent les trois couleurs, mais de diverses façons fantaisistes selon l'usage de l'époque.

Drapeau 3e Régiment Suisse Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre (voir la peinture de David). Ils portait le nom d'aigles, par référence à celles imitées de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.

 

LDrapeau du 1er Régiment des Grenadiers à piede dessin à bandes verticales des pavillons est adopté pour les drapeaux de l'armée de terre en 1812, avec inscriptions dorées sur le blanc.

 

Outre les couleurs tricolores, le drapeau que possèdent les unités porte sur une face, en lettres brodées le nom de l'unité et le numéro du régiment, et sur l'autre face, au revers, les noms de batailles au cours desquelles le corps s'est distingué.

Sources: